EDF Renouvelables, filiale du groupe EDF, EIH S.à r.l, une filiale du groupe d’infrastructure énergétique en Amérique du Nord Enbridge Inc. (TSX :ENB) (NYSE :ENB) et wpd, producteur européen d’énergies renouvelables, an-noncent le lancement du chantier du parc éolien en mer du Calvados (Courseulles-sur-Mer). Cette annonce fait suite à la signature de l’ensemble des accords de financement entre le consortium et ses partenaires financiers.
D’une capacité de 448 MW, le projet du parc éolien en mer du Calvados est composé de 64 éoliennes localisées à plus de 10 km au large des côtes du Bessin, sur une surface totale d’environ 45 km². A sa mise en service attendue courant 2024, il produira l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 630 000 personnes, soit plus de 90 % de la population du Calvados.
Le coût total d’investissement du projet est estimé à environ 2 milliards d’euros. La majorité sera financée par une dette sans recours pour le projet. Le parc éolien en mer du Calvados bénéficie d’un contrat d’achat d’électricité (PPA) d’une durée de 20 ans, accordé par l’Etat en juin 2018.
Le chantier d’une durée de trois ans et demi, mobilisera plus de 1 000 emplois directs en Normandie. Il participe au développement de la filière industrielle française de l’éolien en mer.
Les éoliennes du futur parc seront fabriquées au Havre dans l’usine de Siemens Gamesa Renewable Energy sur le Quai Joannes Couvert en cours de construction. A sa mise en service au premier semestre 2022, l’usine de fabrication des turbines créera au total 750 emplois directs et indirects. Cette même usine produira également les 71 éoliennes du parc éolien en mer de Fécamp remporté par le même consortium et dont la construction a été lancée en juin 2020. L’assemblage des éoliennes s’opèrera sur le port du Havre et les éoliennes seront directement transportées jusqu’au site d’installation par voies maritimes. Les travaux en mer du parc éolien du Calvados démarreront en 2022.
RTE, responsable du raccordement du parc, lancera ses travaux à terre dès mars 2021.
Le consortium a signé ses principaux contrats de fourniture avec des fournisseurs de premier rang, parmi lesquels :
- Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE) pour les 64 turbines éoliennes de 7 MW chacune ;
- Saipem pour leurs fondations monopieux ;
- Prysmian Group pour les câbles sous-marins reliant les éoliennes aux sous-stations électriques en mer ;
- Chantiers de l’Atlantique, avec GE Grid Solutions et SDI pour la sous-station électrique en mer.
Durant l’exploitation du parc, une centaine d’emplois locaux pérennes seront créés pour en assurer la maintenance depuis le port de Caen-Ouistreham.
Ce projet s’appuie sur une large concertation menée depuis plus de dix ans avec les acteurs du territoire (services de l’Etat, élus de la Région Normandie, des communes littorales et associations de riverains). Des études environnementales approfondies ont été menées par des bureaux d’études experts, en lien notamment avec les associations locales de protection de la nature et de l’environnement. Un dialogue étroit et continu a également été mené avec les professionnels de la pêche pour permettre la cohabitation des usages, et notamment la pêche à la coquille Saint Jacques. Enfin, afin de prendre en compte l’histoire du site et le devoir collectif de mémoire, un groupe de travail rassemblant notamment l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre et l’Université de Caen a été formé en raison de la proximité du projet avec les plages du Débarquement.
Chacun des actionnaires du projet bénéficie d’une grande expérience dans le domaine de l’éolien en mer et dans la conduite de projets industriels d’envergure :
- EDF Renouvelables qui détient 42,5 % du projet à travers la société Eolien Maritime France, apporte son savoir-faire en matière de développement, de construction et d’exploitation de projets d’énergies renouvelables, notamment dans le secteur de l’éolien en mer. L’entreprise dispose d’un portefeuille de 6,5 GW d’actifs et de pro-jets éoliens en mer à différents stades d’exploitation, construction et développement en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Irlande, aux Etats-Unis et en Chine.
- EIH S.à r.l qui détient 42,5 % du projet à travers la société Eolien Maritime France, est une filiale d’Enbridge Inc., un groupe majeur d’infrastructure énergétique nord-américain de premier plan avec d’importants investissements dans les énergies renouvelables en Amérique du Nord et des investissements dans plusieurs grands projets éoliens en mer en Europe. Au total, Enbridge dispose de 5,1 GW de capacité brute d’énergie renouvelable dans la construction et l’exploitation, et de 3,3 GW supplémentaires de capacité brute d’énergie renouvelable à différents stades de développement.
- wpd qui détient 15 % du projet, figure parmi les pionniers et les leaders de l’éolien en mer. Le groupe a d’ores et déjà mis trois parcs en service en Allemagne, et a pris récemment la décision finale d’investissement pour son projet de 640 MW à Taiwan. L’entreprise dispose d’un portefeuille de 7,4 GW de projets éoliens en mer en développement, en Europe et en Asie.
Bruno Bensasson, Directeur Exécutif du Groupe EDF en charge du pôle Energies Renouvelables et Président Directeur Général d’EDF Renouvelables a déclaré : « Nous sommes très heureux de pouvoir annoncer aujourd’hui avec nos partenaires Enbridge et wpd, le lancement du chantier éolien en mer du Calvados (Courseulles-sur-Mer). Les pro-jets éoliens en mer de Saint-Nazaire, Fécamp et du Calvados remportés par EDF Renouvelables lors du premier appel d’offres du Gouvernement en 2012 se concrétisent et sont désormais tous en construction. C’est un moment important pour nos équipes et l’ensemble des acteurs des territoires concernés qui ont travaillé avec passion, détermination et professionnalisme pour contribuer aux enjeux de transitions écologiques, sociales et économiques locales. Ces trois projets en construction mobiliseront au total 7 000 emplois. Une fois mis en service, ils permettront la création de 300 emplois pérennes et alimenteront chaque année en électricité 2 millions d’habitants. Nous poursuivons en parallèle, le développement de Dunkerque, notre quatrième projet éolien sur les sept attribués par l’Etat. Leader de l’éolien en mer en France, le groupe EDF est fier d’être moteur dans la constitution de cette filière industrielle française. L’éolien en mer fait partie intégrante de la stratégie d’EDF, dont l’objectif a été récemment réhaussé et vise désormais à plus que doubler ses capacités renouvelables dans le monde entre 2015 et 2030 pour les porter de 25 à 60 GW nets. ».
Matthew Akman, Vice-président, chargé de la Stratégie et énergie d’Enbridge, a ajouté : « Nous sommes heureux d’avoir franchi l’étape de la décision finale d’investissement de notre troisième parc éolien offshore en France, et de lancer officiellement la construction du projet du Calvados (Courseulles-sur-Mer). Au cours des dernières années, nous avons renforcé le rôle d’Enbridge en tant qu’acteur concurrentiel de l’éolien offshore en Europe et développé un vaste portefeuille de projets. Enbridge investit dans des projets d’énergie renouvelable à faibles émissions de carbone qui soutiennent l’économie et qui sont alignés sur notre approche d’investissement à faible risque. Ce projet en mer du Calvados est une autre fierté pour nos partenaires, EDF Renouvelables, wpd, et nous. ».
Achim Berge Olsen, Directeur Exécutif du groupe wpd AG et Président Directeur Général de wpd offshore France a commenté : « Nous sommes très fiers de franchir cette nouvelle étape du projet de Courseulles-sur-Mer, après un long travail engagé par nos équipes dès 2008 en Normandie. Au-delà des opportunités industrielles créées par ce pro-jet, le parc du Calvados ancre la pérennité de l’éolien en mer dans le mix énergétique français. Il ouvre également la voie aux futurs projets qui verront le jour au large des côtes françaises dans les années à venir, pour lesquels wpd compte continuer à jouer un rôle majeur. ».
Pour plus d’information, consultez : http://parc-eolien-en-mer-du-calvados.fr/