Seanergy, l’évènement des Energies Marines Renouvelables de l’année 2016 (éolien posé et flottant, hydrolien, houlomoteur…), s’est déroulé début juin à Biarritz. Parmi les 216 exposants, on ne pouvait manquer le grand stand de wpd. Cette place importante illustrait ainsi son rang de leader au sein des producteurs d’électricité 100% renouvelable, plus particulièrement dans la filière EMR de l’éolien en mer.

Une semaine après, Vincent Balès, Directeur général de wpd offshore France, revient avec nous sur la riche actualité du groupe, l’importance de la baisse des coûts en France pour pérenniser la filière et l’appel d’offres N°3 dont la procédure devrait être véritablement lancée après l’été.

Quelle est l’actualité du groupe en matière d’offshore ?

Le groupe a deux actualités fortes : notre réponse à l’appel d’offres des Pays-Bas il y a une quinzaine de jours et  le démarrage des travaux en mer du projet Nordergründe en Allemagne.

L’appel d’offres concernant les Pays-Bas est particulièrement instructif. En effet, avec comme seul critère de sélection le prix, et malgré un prix plafond très bas de 124€/MWh (hors raccordement), l’ensemble du secteur s’est mobilisé avec la réponse d’une douzaine de consortium. C’est notamment la fourniture d’études préalables complètes, un calendrier post-attribution permettant une mise en œuvre rapide des projets et la visibilité donnée aux acteurs par une programmation d’appels d’offres sur cinq ans de deux fois 350MW/an qui explique ce succès.

Quant à la réalisation en cours du parc éolien en mer de Nodergründe, elle confirme la capacité du Groupe wpd à investir et réaliser les projets qu’il développe. Ce rôle de leader sur l’ensemble de la chaine de valeur du projet, du développement à l’exploitation, démontre une nouvelle fois la solidité du groupe au travers de la confiance que lui porte les banques et les investisseurs dans le cadre de leur financement.

Comment parvenir en France à baisser ainsi les prix ?

L’enjeu de l’éolien en mer en Europe, et en particulier en France, est de baisser les couts du MWh pour se rapprocher des énergies renouvelables terrestres. On vient de voir que c’est engagé dans plusieurs pays européens avec des résultats d’appels d’offres très compétitifs : entre 100-120€/MWh !

Pour atteindre de tels résultats, il faut que le seul critère de sélection des appels d’offres porte sur le prix de l’électricité proposé. Ce seul critère des plus objectifs, adossé à une procédure lisible dans laquelle serait fournie un ensemble d’études préalables à l’ensemble des candidats et un calendrier post-attribution permettant une mise en œuvre rapide des projets, permettrait de se rapprocher des standards européens du secteur et donc attirer un maximum d’acteurs pour une véritable compétition.
L’exemple le plus récent des projets Borssele aux Pays-Bas le prouve.

Justement où en est-on question AO3 ? On parle d’un seul projet retenu, celui de Dunkerque.

Le troisième appel d’offres de l’Etat est essentiel pour le développement de l’éolien en mer en France. Il conditionne notre capacité à atteindre la borne haute de la fourchette de la PPI 2016 (9GW engagés à l’horizon 2023).
Pour que cet appel d’offres soit un succès, en particulier sur la baisse des coûts, il est donc essentiel d’avoir un volume minimum de projet (deux à trois supplémentaires sont demandés par la profession comme l’a rappelé Jean Louis Bal, président du SER, à Seanergy). Dans ce contexte, le projet d’Oléron que nous développons depuis 3ans, et qui bénéficie d’un fort soutien du territoire, présente tous les voyants au vert pour intégrer l’AO3. En effet, la seule contrainte technique, qui était son coût de raccordement trop élevé, aurait été levée ces derniers jours par RTE, nous avons bon espoir !

Comment wpd se positionne sur ces projets ?

Notre métier est de mettre en oeuvre puis d’opérer des parcs éoliens en mer, nous candidaterons donc à l’ensemble des projets retenus au final pour ce 3ème Appel d’offres.

wpd est en consortium sur les parcs de Fécamp et Courseulles. Où en ont-ils ?

wpd travaille depuis 2007 sur ces projets, nous en sommes à la fois co-lauréat, co-réalisateur et co-investisseur. Les dernières autorisations de réaliser ces deux parcs sont en cours d’obtention, et devraient conduire à une décision d’investissement mi-2017 et un début de construction dans la continuité.